Même si le vieillissement s’accompagne de changements au niveau cognitif, on sait maintenant que certaines personnes montrent un fonctionnement cognitif remarquablement préservé même lorsque très âgées. On pense que ces personnes jouiraient d’une plus grande réserve cognitive.
La réserve cognitive est un des mécanismes qui contribue à la neuroprotection. Certaines personnes auraient plus de neurones, plus de connections ou des réseaux cérébraux plus flexibles et cela leur permettrait de préserver de bonnes capacités cognitives malgré la présence de changements cérébraux liés à l’âge ou à la maladie d’Alzheimer.
Les différences en termes de réserve cognitive pourraient provenir de différences sur le plan génétique. Toutefois, le style de vie y contribue également de façon importante. Les personnes ayant une plus grande réserve cognitive ont souvent eu une vie plus stimulante cognitivement soit par leurs hobbys, leurs professions ou par leur niveau d’éducation.
Une partie de nos travaux vise à mieux comprendre les mécanismes cérébraux qui expliquent la réserve. Nous avons observé par exemple que ces personnes activaient davantage les régions cérébrales impliquées dans la mémoire et qu’elles auraient donc un cerveau plus actif et plus flexible.